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Granges le Bourg : Agir ensemble
5 mars 2015

Un moment de bonheur...

J’étais certaine que ce blog m’apporterait forcément « quelque chose ».

Des courriers, de plus en plus nombreux, des questions, des appréciations, des « toute vérité n’est pas bonne à dire », des « si on avait su tout ça plus tôt… »,  « c’est bien de dire ce que l’on ne nous dit pas » etc… : des petits messages fort encourageant au quotidien.

Mais il y a les moments de bonheur. Ceux des choses simples, sincères, parce que dites avec des mots qui viennent du cœur, et montrent bien que Granges-le-Bourg n’est pas un lieu ordinaire. C’est un village qui a une âme, où passé et présent sont intimement liés.

Et il y a même des jours où le plaisir de lire va au-delà de tout ce que l’on peut espérer. Le bonheur est, dit-on,  fait pour être partagé, c’est avec l’autorisation de son auteure, que je vous invite à lire ce poème. 

 Granges le Bourg, Mon village

C’est dans la brume matinale, en passant par la route de Malval

Au détour d’un virage, qu’apparaissent les ruines du château féodal.
Le temps, les guerres, ont usé ses murs et par delà les meurtrières
Granges le bourg s’éveille sous les premiers rayons de lumière….
Il me vient alors en mémoire nos cris d’enfants en tablier
A l’école communale, nous courions pendant la récré.
Surprendre les rires des fillettes jouant à la marelle
Insouciantes aux boucles blondes qui se rebellent.
C’était l’époque ou nous essayions d’être attentifs
Déjà se dessinaient les caractères, les durs, les intuitifs
Les intellectuels, les manuels, les rêveurs, les sportifs
Les timides, les téméraires et les créatifs.
C’est en passant par la Bérette sur le chemin boisé
Que l’on devine ce que fut l’enceinte dans sa totalité
Tout parait paisible et la verdure, dans un léger murmure,
Vous invite à vous recentrer, vous connecter avec la nature.
Il me vient alors en mémoire nos jeux d’antan
Où les petits se chamaillaient avec les plus grands
Le premier baiser, les tourments de l’adolescence
Qui vous brise le cœur à la fin des vacances.
C’était l’époque où les jeunes filles, leur transistor à la main,
Se promenaient pleines d’espoir en un avenir serein
Sous les yeux des jeunes hommes encouragés par leur sourire,
Délicieuse invitation à se laisser séduire.
C’est en descendant pour se rendre à l’église de Granges la Ville
Que la croix Saint Pierre, se dresse, depuis des siècles, immobile
Elle en a vu passer des fidèles se rendant à la messe dominicale,
Ou pour aller au cimetière se recueillir sur les pierres tombales.
Je nous revois aller au catéchisme les mercredis, c’est si vieux
Mmes Bittard, Converset et Enoch savaient nous parler de dieu.
En aube blanche, le jour de la pentecôte, nous étions impatients
De fêter notre communion, avec nos invités et parents.
L’époque de l’enfance et de l’adolescence sont révolues mais
J’aimerais encore pouvoir courir dans les prés, la forêt
Cette forêt immense qui mène jusqu’à Faymont, à pied
Le bout du monde pour nos pauvres souliers fatigués.
C’est en passant par la croisée en quittant la nationale
Que se dresse la maison du Bailly sur la route principale
Les remparts et les gargouilles, vestiges du passé
Nous emportent bien loin de la réalité…
A l’époque où le village aurait pu être le théâtre d’un conte de fées
Quand il fut la plus importante baronnie de Franche-Comté.
Laissez vous transporter par un hypothétique retour vers le passé
Avec Guillaume 1er de Granges, sire et chevalier pour vous guider.
Combien de fois ai-je cru qu’un trésor était caché sous les pierres
Dans un ancien cachot, dans un grenier, près de la rivière ?
Où creuser, fouiller, fouiner pour faire une découverte étonnante
L’imagination et la curiosité d’un enfant sont débordantes…
Mais aujourd’hui, les belles fontaines sont asséchées
Il faisait bon y boire, en remontant la rue du Pavé…
Le vieux lavoir a perdu ses lavandières, il reste muet
Comme la petite chapelle où je me réfugiais en secret.
Oui c’est au crépuscule, en passant par la route de Malval
Au détour d’un virage, que se devine l’ombre du château féodal
Le temps, les guerres, ont usé ses murs et par delà les meurtrières
Granges le bourg s’endort sous les derniers rayons de lumière….

Isabelle Fluckiger Jachym

lien sur mon site http://www.creat-heures.fr/granges-le-bourg-mon-village

Grand merci, Isabelle, pour cette promenade dans un temps pas si lointain. 

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